Un phénomène étrange

États-Unis : doit-on craindre le virus de Schope, qui donne des tentacules aux lapins ?

Dans le Colorado, aux États-Unis, des lapins développent des excroissances sur la tête à cause d’un virus. 

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  • 15 Aoû 2025
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    Des cornes sur la tête de lapins : ce n’est pas une hallucination. Aux États-Unis, dans l’Etat du Colorado, certains de ces animaux ont été aperçus avec des excroissances. Des internautes les ont surnommés "lapins Frankenstein" ou "lapins zombies". Selon les médias locaux, cela serait dû au virus de Schope, une forme de papillomavirus qui touche ces petits mammifères. 

    Lapins à cornes : des animaux infectés par un papillomavirus 

    Identifié par le Dr. Richard E Shope dans les années 1930, le virus touche principalement les lapins à queue blanche. L’infection se traduit notamment par l’apparition de tumeurs, sous forme de cornes. À Associated Press, Kara Van Hoose, porte-parole de Colorado Parks and Wildlife, l’organisme en charge de la gestion des parcs et de la vie sauvage dans le Colorado, a précisé que ces infections sont courantes en été. Les lapins ont alors plus de risque d’être infectés par des tiques ou des puces, principaux vecteurs du virus. 

    Papillomavirus : une maladie généralement sans gravité pour le lapin 

    "Les excroissances ne nuisent pas aux lapins à moins qu'elles ne poussent sur leurs yeux ou leur bouche et n'interfèrent avec l’alimentation, indique-t-elle. Le système immunitaire des lapins est capable de combattre le virus et, une fois qu'ils le feront, les excroissances disparaîtront." Les lapins domestiques seraient toutefois plus vulnérables face à la maladie, et ne doivent pas être en contact avec leurs congénères sauvages.

    Le virus de Schope est inoffensif pour l'humain

    Elle précise également que le virus peut se transmettre de lapin à lapin. En revanche, il n’y a pas de risque de propagation à d’autres animaux ou à l’humain. Le virus a même une utilité scientifique. L'étude de cette maladie spécifique au lapin a permis aux chercheurs de mieux comprendre les liens entre le papillomavirus et le cancer chez l’humain, notamment en ce qui concerne le cancer du col de l’utérus. 

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    JDF