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Hépatite A : une flambée alarmante des cas dans le Rhône

Une recrudescence des cas d’hépatite A touche le département du Rhône, avec une forte concentration des infections à Lyon. Comment se transmet le virus et comment se protéger ?

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  • 21 Aoû 2025
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    Une flambée inhabituelle de cas d'hépatite A inquiète les autorités sanitaires dans le département du Rhône. Dans un communiqué publié le 19 août, la direction générale de la Santé (DGS) alerte sur une augmentation spectaculaire des infections : 73 cas ont été recensés entre le 1er janvier et le 31 juillet 2025, contre seulement 16 cas sur la même période en 2024 et 2023. Soit une hausse de 356 %.

    Une recrudescence depuis juillet

    Le phénomène s'est accentué cet été. "L’augmentation du nombre de cas dans le Rhône est encore plus évidente depuis le début du mois de juillet 2025 avec 57 cas signalés (34 cas en juillet et 23 cas entre le 1er et le 13 août)", indique la DGS. Tous les cas concernent des adultes, principalement de moins de 65 ans. Aucun cas pédiatrique n'a été signalé à ce stade.

    Lyon, et plus particulièrement le 7e arrondissement, semble être l'épicentre de cette recrudescence. "L’augmentation du nombre de cas dans le département et en particulier au niveau du 7e arrondissement de Lyon, laisse à penser que la circulation du virus y est actuellement très active et pourrait s’amplifier dans les prochaines semaines", prévient la DGS. Pour l'heure, aucune cause précise n'a été identifiée et les investigations se poursuivent.

    Comment se transmet l'hépatite A ?

    L'hépatite A est une infection du foie causée par un virus très contagieux. Elle se transmet par l'ingestion d'eau ou d'aliments souillés ou par contact direct avec une personne infectée. "Le virus étant présent dans les matières fécales des personnes atteintes, la maladie se transmet par l’intermédiaire des mains ou d’aliments contaminés", précise la DGS.

    Les symptômes apparaissent en moyenne quatre semaines après l'infection, et incluent fièvre, douleurs abdominales, nausées, perte d'appétit, fatigue, et parfois une jaunisse. Si la plupart des patients guérissent spontanément, les formes graves, bien que rares, touchent surtout les adultes, en particulier ceux ayant une maladie hépatique préexistante.

    Quels gestes pour se protéger ?

    La DGS recommande aux professionnels de santé de rester vigilants "face à des patients présentant des symptômes compatibles, même sans notion d’exposition évidente" et de réaliser un bilan hépatique accompagné d'une sérologie. Elle rappelle que la déclaration des cas est obligatoire, afin de déclencher rapidement des actions de santé publique. A noter qu’un vaccin efficace est aussi disponible pour prévenir l'hépatite A. Une mesure de précaution d'autant plus pertinente dans un contexte de forte circulation virale.

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    JDF