Bien-être

Accorder facilement sa confiance : la clé d’un vieillissement en bonne santé ?

La confiance envers les autres, la société ou encore les institutions est fortement liée au bien-être subjectif, c’est-à-dire à la satisfaction personnelle que l’on éprouve face à sa propre vie, et donc à un vieillissement sain, selon des chercheurs.

  • Yevhen Lahunov / istock
  • 13 Jun 2025
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    Et si la clé du bonheur était tout simplement de "faire confiance" – à ses proches, ses voisins, et même aux responsables politiques ? C’est du moins ce que suggère une vaste étude publiée dans la revue Psychological Bulletin, réalisée à partir de près de 1.000 conclusions d’études impliquant plus de 2,5 millions de participants, âgés de 6 à 84 ans, à travers le monde entier.

    La confiance, moteur du bien-être subjectif

    Les chercheurs se sont intéressés au lien entre la confiance – envers les autres, la société ou les institutions – et le bien-être subjectif, une forme de bien-être fondée non pas sur des critères extérieurs comme la santé ou la richesse, mais sur le ressenti personnel face à sa propre vie. Verdict : plus une personne fait confiance, plus elle se dit heureuse et satisfaite de son existence – ce qui à son tour favorise la longévité et la santé.

    Les chercheurs ont examiné trois types de confiance : la confiance interpersonnelle entre des personnes qui se connaissent, la confiance dans des institutions telles que le gouvernement et les banques, et la confiance sociale, c'est-à-dire la conviction que la plupart des gens sont "honnêtes, fiables et bienveillants"."Nos résultats montrent que la confiance, d’une manière générale, joue un rôle clé dans le sentiment de bonheur et de satisfaction à tout âge, en particulier chez les enfants, les adolescents et les personnes âgées", explique la professeure Catrin Finkenauer de l’université d’Utrecht, dans un communiqué.

    La confiance comme ciment des relations sociales ?

    L’étude a aussi révélé un phénomène de renforcement mutuel : faire confiance favorise le bien-être, et se sentir bien dans sa vie rend plus enclin à faire confiance. Un cercle vertueux qui a été observé grâce aux études longitudinales suivant les évolutions sur le long terme.

    Mieux encore, la confiance n’agit pas seulement au niveau individuel : elle renforce les liens sociaux, les communautés et la cohésion sociétale. Comme le rappelle Catrin Finkenauer, "la confiance est le ciment des relations humaines, et des relations saines sont essentielles au bien-être".

    C’est donc une question de salut public ou presque : alors que la cote de popularité d’Emmanuel Macron est repartie à la baisse en juin, avec seulement 24 % selon un baromètre Elabe, il y aurait donc urgence, pour notre santé, à retrouver de la confiance en nos dirigeants... Mais la professeure prévient : "La confiance ne se commande pas, elle se mérite. Familles, écoles, gouvernements : tous ont un rôle à jouer pour créer un environnement où chacun peut compter sur les autres."

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