Vacances

Noyade infantile : quelles sont les conséquences psychologiques d’un "traumatisme collectif" ?

Après qu’un enfant autiste soit mort noyé lors d’une sortie avec son centre de loisir dans l’Allier, une cellule psychologique est ouverte pour prendre en charge les troubles pouvant apparaître dans les jours qui suivent le "traumatisme collectif."

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  • 20 Aoû 2025
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    "Un centre de vacances endeuillé." C’est ainsi que commence le communiqué de la Ville de Bobigny, publié le 16 août, qui fait état du décès d’un enfant, âgé de 7 ans, présentant un trouble autistique. Lors d’une sortie dans une plaine de jeux de Moulins dans l’Allier, organisée par la ville, le tout-petit, qui était avec son frère durant la colonie de vacances qui se déroulait du 4 au 18 août au château de Souys, a été retrouvé noyé. "Malgré l'intervention de la Police et des Pompiers, il n'a malheureusement pu être ranimé. (…) Le maire de Bobigny Abdel Sadi a par ailleurs fait savoir que la Commune mettra tout en œuvre pour expertiser le déroulement des faits. Les services communaux sont bien sûr mobilisés."

    "Accompagner toute la collectivité face à ce sentiment de culpabilité"

    À la suite de ce drame, les enfants ayant participé au séjour ont regagné le centre de vacances. Rapidement, une cellule psychologique a été mise en place pour les enfants comme pour l'équipe d'animation à l’hôpital Avicenne. L’objectif ? "Accompagner les personnes directement impliquées, mais aussi toute la collectivité face à ce sentiment de culpabilité", car selon l’entourage du maire, interrogé par Le Parisien, "c’est vraiment un traumatisme collectif. Toute la chaîne est impactée." En effet, au même titre que les blessés physiques, les blessures psychiques nécessitent une prise en charge spécifique pour prévenir les conséquences qui peuvent en découler.

    Angoisses, dépression, insomnies… Un traumatisme collectif" n’est pas sans conséquences

    "Dans les jours, les semaines ou les mois qui suivent, des troubles peuvent apparaître : angoisses, sentiment de malaise ou d’insécurité, irritabilité, troubles du sommeil et dépression. Des pensées, des sensations, des images ou des sons pénibles de l’événement peuvent ressurgir et s’imposer jour et nuit rendant difficile la vie familiale et professionnelle et avoir des conséquences sur la santé. Les adultes de tous âges, comme les adolescents et les enfants peuvent être concernés et présenter des modifications du comportement, des peurs, des difficultés à s’endormir ou à se concentrer au travail ou à l’école", peut-on lire sur le site du gouvernement dédié aux cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP).

    Une prise en charge médicale rapide et spécialisée

    Pour affronter un "traumatisme collectif", les médecins psychiatres, de psychologues et d’infirmiers préalablement formés et intégrés aux unités d’aide médicale urgente (SAMU-SMUR) doivent donc intervenir immédiatement, plus précisément dans les 24 premières heures de l’événement, afin d’aider les patients à penser de nouveaux repères et éviter l’installation des troubles de stress post-traumatique. "Des consultations spécialisées existent pour les troubles psychiques post-traumatiques dites consultations de psychotraumatisme et/ou de victimologie."

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    JDF