Drogue
Bébé intoxiqué au cannabis : comment est-ce possible ?
Dans les Yvelines, une petite fille a été admise à l’hôpital après avoir été exposée au cannabis. Les médecins ont expliqué les causes de cette intoxication.

- Par Geneviève Andrianaly
- Commenting
- Yana Tatevosian/iStock
Ces dernières années, les tout-petits sont de plus en plus victimes d’intoxications au cannabis. "Entre 2014 et 2020, les intoxications par ingestion de cannabis ont augmenté en fréquence, en particulier chez les enfants de moins d’un an, mais aussi en gravité : le pourcentage d’admission en réanimation suite à un passage aux urgences a doublé chez les moins de six ans (de 5 % à 11 %)", signale l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un communiqué publié en 2024.
Bébé intoxiqué au cannabis : "une ingestion, une inhalation passive ou l’allaitement par la mère" en cause
Le 14 juillet, ce type d’incident est survenu à Mantes-la-Ville dans les Yvelines. Selon Le Parisien, une petite fille de neuf mois a été amenée par ses parents, âgés de 20 et 28 ans, aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Mantes-la-Jolie. Le bébé souffrait de crises de convulsions. Après une analyse d’urine, les médecins découvrent des traces de résine de cannabis. Durant l’audition, le père a reconnu fumer du cannabis régulièrement et a soutenu "qu’une petite boulette de shit serait tombée de sa poche et que sa fille aurait pu la manger ou la lécher." Quant aux médecins, ils pensent que "cette situation a probablement été causée soit par une ingestion, une inhalation passive ou l’allaitement par la mère." Par la suite, la petite fille a été placée dans les services de l’Aide sociale à l’enfance.
"Mettre hors de portée de l’enfant les petits objets ou les produits dangereux"
Pour prévenir les intoxications au cannabis, il est recommandé aux parents et à l’entourage de l’enfant de ne pas banaliser sa consommation et de connaître les risques graves en cas d’ingestion de résine (somnolence, troubles respiratoires…). Il convient toujours de "mettre hors de portée de l’enfant les petits objets ou les produits dangereux, y compris lorsqu’il n’est pas à son domicile", préconise l’Anses. Cela vaut pour les drogues, mais également pour les médicaments et les piles-boutons qui causent des lésions de l’œsophage potentiellement mortelles.