Moustique
Après le chikungunya et la dengue, un premier cas autochtone de virus du Nil en France
Une personne a été infectée par le virus du Nil occidental à Hyères dans le Var. La maladie est transmise par le moustique Culex.

- Par Mégane Fleury
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- OlyaSolodenko/ISTOCK
Une première infection par le virus du Nil occidental cette année en France. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Hyères, un cas autochtone a été identifié, annonce Santé Publique France, dans un communiqué paru le 30 juillet. Cela signifie que la personne a contracté le virus sur le territoire hexagonal, à la différence d’un cas importé.
Qu’est-ce que le virus du Nil occidental ?
Selon Santé Publique France, la personne infectée a présenté les premiers symptômes le 15 juillet. Dans 80 % des cas, les individus infectés sont asymptomatiques ou n'ont que peu de symptômes. Deux personnes sur dix développent un syndrome pseudo-grippal avec de la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires et musculaires. "Le virus West Nile peut être à l’origine d’atteintes neurologiques (méningites, encéphalites et méningo-encéphalites) qui font sa gravité, prévient l’organisme. Ces formes neuro-invasives, sont plus fréquentes chez les sujets âgés et peuvent entraîner des séquelles et même être mortelles chez l’homme." Ces cas graves surviennent chez moins d’une personne infectée sur 100. "À ce jour, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique contre le virus West Nile, indique l’Institut Pasteur. On ne traite que les symptômes."
Virus du Nil occidental : comment se transmet la maladie ?
La maladie est transmise par le moustique Culex, commun dans l’hémisphère nord. "Le moustique se contamine en se nourrissant sur des oiseaux infectés, indique Santé Publique France. (…) L’homme et le cheval représentent des "culs-de-sac épidémiologiques" pour le Virus West Nile car la quantité de virus dans le sang (virémie) est insuffisante pour infecter le moustique lors d’une piqûre et permettre ainsi la transmission de la maladie."
Pour se protéger de la maladie, il faut éviter les piqûres de moustique. Santé Publique France cite les mesures de protection individuelles comme les vêtements couvrants, les répulsifs, les serpentins, les diffuseurs électriques et les moustiquaires. Mais cela repose aussi sur des dispositifs collectifs, avec la lutte contre les gîtes larvaires, notamment en supprimant les eaux stagnantes.
Moustique : des cas autochtones de chikungunya et de dengue cet été
Dans son rapport, Santé Publique France détaille également les cas autochtones de Zika et de dengue. Ces deux maladies sont transmises par le moustique tigre, Aedes albopictus. Entre mai et juillet, l’organisme a recensé 19 épisodes autochtones de chikungunya et 5 de dengue. "Ils se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et, pour la première fois, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. Ils totalisent 54 cas (1 à 13 cas par épisode)", indique le document.