Cancérologie

Cancer du cerveau : attention à ces trois facteurs de risque

Il existe certains facteurs de risque de cancer du cerveau. On fait le point.

  • Smederevac/istock
  • 19 Jun 2025
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    L'Institut national de recherche contre le cancer (Inca) indique qu'environ 5.900 nouveaux cas de cancer du cerveau sont diagnostiqués chaque année. Ces tumeurs cérébrales malignes sont seulement le 16e cancer le plus fréquent en France, cependant elles sont le deuxième en ce qui concerne les enfants (après la leucémie).

    Même s'il est difficile de savoir pourquoi une tumeur se développe dans le cerveau, les spécialistes ont pu identifier certains facteurs de risque.

    Cancer du cerveau : irradiations, produits chimiques et immunodépression 

    Certains facteurs de risque de cancer du cerveau ont été mis en lumière :

    • Les irradiations : “les rayonnements ionisants reçus à plus ou moins faible dose dans la région de la tête ou du cou (radiographie, radiothérapie…) augmentent faiblement, mais significativement le risque de développer, plusieurs années après, une tumeur cérébrale dite alors radio-induite”, indique la Fondation pour la recherche sur le cancer sur son site internet.
    • Certaines catégories de produits chimiques : des études ont montré une augmentation des risques de tumeurs au cerveau liées à différentes substances utilisées dans l'industrie et l'agriculture comme les pesticides ou certains produits impliqués dans la production de carburants et de produits dérivés du pétrole ainsi que dans la fabrication des plastiques et des caoutchoucs synthétiques. “Ces substances présentent un risque pour les personnes qui y sont exposées à des doses élevées et pendant une longue durée”, explique l'Institut national du cancer.
    • L’immunodépression : les personnes dont le système immunitaire est affaibli par des maladies comme le sida ont un risque plus élevé de développer un lymphome cérébral.

    On peut noter qu'à la différence de nombreux cancers, les tumeurs au cerveau sont rarement héréditaires, on dénombre moins de 5 % des cas. "Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur du cerveau que les autres membres de sa famille ont un risque accru de développer le même type de tumeur", précise l'Institut national du cancer.

    Tumeurs cérébrales et ondes des téléphones portables 

    Longtemps, l’utilisation des téléphones portables a été accusée d'augmenter les risques de cancer du cerveau. Mais une grande étude commandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et publiée en septembre 2024 s'avère rassurante.

    En effet, l'étude affirme que les données qui ont été récoltées pendant près de 30 ans montrent qu’il n’y a pas de lien entre les ondes des appareils mobiles et une augmentation du cancer du cerveau. Les scientifiques estiment que les téléphones portables utilisent des fréquences et des niveaux d'énergie trop faibles pour endommager l'ADN.

    "En ce qui concerne la question principale, les téléphones portables et les cancers du cerveau, nous n'avons trouvé aucun risque accru, même avec une exposition de plus de 10 ans ainsi que les catégories maximales de temps d'appel ou de nombre d'appels", a exposé Mark Elwood, coauteur de l'étude et professeur honoraire d'épidémiologie du cancer à l'université d'Auckland en Nouvelle-Zélande, lors de la présentation des conclusions.

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